Une mosaïque sur la pierre d'hier et d'aujourd'hui
Véronique Blanchard est docteure en histoire, autrice de la thèse « Mauvaises filles ». Portraits de la déviance féminine juvénile (1945-1968), dont est issu l’ouvrage présenté ici. Elle est par ailleurs responsable du Centre d’exposition Enfants en justice XIXe-XXe siècles de l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ).
Documentaire (publié en 2019)
Justice des enfants ; genre ; déviance ; violences ; enfermement
Après-guerre, la justice des mineurs punit les jeunes filles au regard de la norme et non de la loi. Objectif : défendre la moralité sexuelle. 3 figures se détachent ainsi des archives ; soi-disant délinquantes, fugueuses ou débauchées, ces ados finissent leur parcours judiciaire en hôpital psychiatrique, congrégation du Bon Pasteur, maison d’arrêt ou en école de préservation.
➽ Mesurer la toute-puissance, essentiellement masculine, qui contrôle les faits et gestes de ces filles : l’abusive « correction paternelle » et la partiale justice des mineurs.
➽ Entendre la voix des victimes, dont les paroles et les textes sont abondamment retranscrits.
➽ Rendre hommage à ces adolescentes rebelles qui, par leur désobéissance à l’injustice quotidienne, ont mis en marche les révolutions nationales et publiques à venir.
❝ Inégalités d’une justice genrée : la force de la loi de la norme ❞
Sommaire
⧬ L’espace public urbain, lieu de perdition
⧬ L’influence de l’imaginaire collectif et médical
⧬ Une catégorisation juridique brouillée
Iconographie : éditions François Bourin ; Vacances : camping en Écosse : [photographie de presse] / Agence Mondial, 1932. Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France.
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